Français : comment réussir une bonne synthèse de documents

Cet exercice nécessite de nombreuses compétences, et parmi elles la précision et la rigueur. Ces compétences ainsi que les moyens mis en œuvre pour parvenir à la réussite de ce travail se retrouvent dans d’autres épreuves (travaux écrits en langue, études de cas pour certaines filières de BTS, …) même si les spécificités ne sont pas nécessairement identiques.

L’exercice de synthèse de documents reste un travail impersonnel et froid. Néanmoins, sa réalisation répond à une méthodologie que l’on pourrait pratiquement qualifiée de “scientifique”. Le secret d’une bonne synthèse est : appliquer rigoureusement les techniques spécifiques qui vous sont enseignées (et rappelées dans la suite de ce propos)

1. TRAVAIL PREALABLE

En raison de la brièveté de l’épreuve, il est conseillé, une fois le sujet entre vos mains, d’en prendre connaissance grâce à la première page. Sa lecture doit permettre de « résumer », de « sentir » le corpus.
Un intérêt particulier doit être apporté à la présentation des documents du dossier. L’objectif premier est de pouvoir distinguer les documents primaires, ceux qui ont un effet direct sur la problématique, des documents secondaires, ceux qui ne servent qu’à illsutrer la problématique. La distinction se fait en général grâce à la nature même des documents :
– Les documents iconographiques (images, photographie, tableau statistique, …) et les extraits de romans (d’où l’importance de la lecture afin de connaître les principaux romans de la littérature française) n’ont qu’un rôle illustratif. Ces documents secondaires ne seront analysés qu’en dernier lieu.
Les documents « littéraires » [extraits encyclopédiques, articles de revues ou de journaux faisant référence (Le Monde, Nature, La Recherche, Les Cahiers du Cinéma, …), ouvrages univertaires et spécialisés] sont la base sur laquelle appuyer votre travail, et seront donc analysés en tout premier lieu.

2. LE TABLEAU DE CONFRONTATION

Avant tout, précisons que l’utilisation de cette technique n’est pas la seule pour réaliser une synthèse de documents (les lectures analytiques de chaque document sont possibles). Néanmoins, après en avoir utilisé de nombreuses, je pense que la plus fiable de toutes reste la construction d’un tableau de confrontations. De plus, et contrairement à l’idée communément admise par les étudiants, elle ne fait pas perdre du temps, bien au contraire puisque le tableau, une fois terminé, sera d’une immense aide à la rédaction (étape peu appréciée par les étudiants !).

Processus de réalisation : sur une feuille de brouillon, il faut dresser un tableau disposant d’une colonne de plus qu’il n’y a de documents (5 colonnes pour 4 documents, etc). La dernière à droite, plus petite, servira à la définition des idées essentielles. Chaque colonne verra sur sa partie supérieure l’identification de l’auteur correspondant au document.
L’ordre d’apparition des documents dans ce tableau se fait selon leur importance respective. Le document le plus important au corpus sera placé dans la colonne de gauche, puis à sa droite viendra un document un peu moins important ; et ainsi de suite jusqu’aux documents secondaires. Pour faire plus simple, voilà un tableau qui résumera la situation : Tableau de confrontations initial

Là encore, je suggère à mes élèves de ne pas surcharger les feuilles, et de ne mettre au final que deux lignes (donc deux idées des textes) par feuille de brouillon.
A chaque nouvelle idée, on crée une nouvelle ligne de tableau.
Toute ligne qui ne contient pas de confrontation, c’est-à-dire qui ne possède qu’une case de remplie, sera automatiquement éliminée du tableau. Ne disposant d’aucune confrontation, elle n’est qu’aucune utilité.
• La reformulation : chaque idée qui vous semble intéressante doit être immédiatement reformulée. En effet, la synthèse de documents n’est pas une juxtaposition de « copier-coller ». Lorsque vous détectez une idée qui vous parait nécessaire à la problématique, je vous conseille de la réécrire dans votre style et avec votre vocabulaire, quite à être parfois maladroit. Ainsi, vous limitez les sanctions pour plagiat.
La question qui revient le plus souvent à ce niveau est : comment on reformule ? Le plus souvent je conseille, une fois l’idée détectée, de la reprendre tout en tentant de se l’expliquer (« là, l’auteur veut dire que… »). Faites du passage que vous venez de lire un synopsis « à votre sauce ».
• Le rapprochement des idées : chaque ligne (matérialisée par des couleurs différentes dans l’exemple) correspond au final, et lors de la rédaction, à un paragraphe ou à une étape de l’argumentaire.
Puisque la synthèse de documents comprend entre 2 et 3 grandes idées (les fameux I, II, III par exemple), il faut, pour que le tableau soit intéressant, qu’il possède entre 4 et 9 lignes (soit 2 à 5 pages). Ainsi vous disposerez de suffisamment de matière pour confronter convenablement les documents. Il n’est pas la peine de découvrir 12 ou 15 idées essentielles, car malgré tous vos efforts, votre travail sera de toute façon critiqué de « confrontation insuffisante ». Le temps étant compté, il est bon de privilégier la qualité à la quantité.
Une fois l’ensemble des documents du corpus analysés, il ne reste qu’à procéder aux rapprochements des idées essentielles. Ce travail est relativement simple : il suffit de mettre en rapport les idées essentielles qui se corroborent, ou qui sont en rapport les unes et les autres. Dans l’exemple ci-dessus, les rapprochements sont faits par couleur. A chaque instant vous devez avoir à l’esprit que ce travail doit servir à la réalisation des grandes étapes d’analyse du corpus (pour faire simple, ces rapprochements sont la base du I, II et III). Donc pensez à rapprocher des idées qui vont vous servir à créer une « bonne grosse » idée. Une fois cette étape faite (organisation verticale du tableau), il ne reste plus qu’à procéder au tri horizontal.

• L’organisation horizontale : cette dernière étape est importante, car les correcteurs prennent soin d’observer ses résultats. Vous ne pouvez pas amener les documents dans votre rédaction toujours dans le même ordre. Vous devez privilégier obligatoirement un choix qui repose sur un principe fondamental en français : les idées les plus évidentes sont amenées en premier, laissant ainsi la place finale (la plus marquante) aux plus puissantes des idées. Ces dernières sont généralement celles qui font référence dans le dossier. Elles sont issues le plus souvent de la case la plus densément remplie de chaque ligne (ceci n’est pas une règle absolue tout de même).

Désormais votre tableau est terminé, et les 60 prochaines minutes seront consacrées à la rédaction. Il ne faut pas oublier de préparer au brouillon également l’introduction et la conclusion de votre synthèse.
• La reformulation : chaque idée qui vous semble intéressante doit être immédiatement reformulée. En effet, la synthèse de documents n’est pas une juxtaposition de « copier-coller ». Lorsque vous détectez une idée qui vous parait nécessaire à la problématique, je vous conseille de la réécrire dans votre style et avec votre vocabulaire, quite à être parfois maladroit. Ainsi, vous limitez les sanctions pour plagiat.
La question qui revient le plus souvent à ce niveau est : comment on reformule ? Le plus souvent je conseille, une fois l’idée détectée, de la reprendre tout en tentant de se l’expliquer (« là, l’auteur veut dire que… »). Faites du passage que vous venez de lire un synopsis « à votre sauce ».
• Le rapprochement des idées : chaque ligne (matérialisée par des couleurs différentes dans l’exemple) correspond au final, et lors de la rédaction, à un paragraphe ou à une étape de l’argumentaire.
Puisque la synthèse de documents comprend entre 2 et 3 grandes idées (les fameux I, II, III par exemple), il faut, pour que le tableau soit intéressant, qu’il possède entre 4 et 9 lignes (soit 2 à 5 pages). Ainsi vous disposerez de suffisamment de matière pour confronter convenablement les documents. Il n’est pas la peine de découvrir 12 ou 15 idées essentielles, car malgré tous vos efforts, votre travail sera de toute façon critiqué de « confrontation insuffisante ». Le temps étant compté, il est bon de privilégier la qualité à la quantité.
Une fois l’ensemble des documents du corpus analysés, il ne reste quà procéder aux rapprochements des idées essentielles. Ce travail est relativement simple : il suffit de mettre en rapport les idées essentielles qui se corroborent, où qui sont en rapport les unes et les autres. Dans l’exemple ci-dessus, les rapprochements sont faits par couleur. A chaque instant vous devez avoir à l’esprit que ce travail doit servir à la réalisation des grandes étapes d’analyse du corpus (pour faire simple, ces rapprochements sont la base du I, II et III). Donc pensez à rapprocher des idées qui vont vous servir à créer une « bonne grosse » idée. Une fois cette étape faite (organisation verticale du tableau), il ne reste plus qu’à procéder au tri horizontal.

• L’organisation horizontale : cette dernière étape est importante, car les correcteurs prennent soin d’observer ses résultats. Vous ne pouvez pas amener les documents dans votre rédaction toujours dans le même ordre. Vous devez privilégier obligatoirement un choix qui repose sur un principe fondamental en français : les idées les plus évidentes sont amenées en premier, laissant ainsi la place finale (la plus marquante) aux plus puissantes des idées. Ces dernières sont généralement celles qui font référence dans le dossier. Elles sont issues le plus souvent de la case la plus densément remplie de chaque ligne (ceci n’est pas une règle absolue tout de même).

Désormais votre tableau est terminé, et les 60 prochaines minutes seront consacrées à la rédaction. Il ne faut pas oublier de préparer au brouillon également l’introduction et la conclusion de votre synthèse.

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