Français : réduire ses fautes d’orthographe (2)

Pour beaucoup, l’homonymie des mots reste délicate. On a souvent des diffcultés à savoir s’il faut écrire “C’est” ou “S’est”, “Ces” ou “Ses”, “a” ou “à”, …

Les risques de se tromper sont nombreux. Rappelons-en quelques uns ici.

« A » ou « À » ?

Le « a » sans accent est la forme conjuguée du verbe avoir. Le « à » avec accent est un préposition.

 

Comment faire son choix :

Si A peut se remplacer par « avait », alors il s’écrit a (sans accent).

Exemple : il a mangé (il avait mangé)

Si l’on ne peut pas le remplacer par « avait », alors il prend un accent (à)

Exemple : je suis allé à l’école (je suis allé avait l’école)

 

« Et » ou « Est » ?

« et » est une conjonction de coordination, alors que « est » est la troisième personne du singulier du verbe être.

 

Comment faire son choix :

On utilise « et » lorsque l’on peut le remplacer par « ainsi que », « et puis ».

Exemple : je suis avec Paul et Pierre (je suis avec Paul ainsi que Pierre)

On emploie « est » lorsque l’on peut le remplacer par « était »

Exemple : il est parri seul (il était parti seul)

 

 

« Ou » ou « où » ?

« Ou » est une conjonction de coordination alors que « où » est un pronom relatif ou interrogatif de lieu.

 

Comment faire son choix ?

 

On écrit « ou » lorsque l’on peut le remplacer par « ou bien ».

Exemple : fromage ou dessert ? (fromage ou bien dessert ?)

Si on ne peut pas dire « ou bien » alors on emploie « où ». Ici on désigne un endroit (là-bas qui comme où possède un accent)

Exemple : je vais tu veux (je vais ou bien tu veux)

 

 

« Ce » ou « Se » ?

« Ce » est un déterminant ou un pronom démonstratif. « Se » est un pronom réfléchi.

 

Comment faire son choix ?

On écrit « Se » lorsque l’on peut le remplacer par « te », « me », « nous ».

Exemple : je se promède (je me promène)

Lorsque cela n’est pas possible, on emploie « Ce »

Exemple : ce que je dis (me que tu dis)

 

 

« Ça » ou « Sa » ?

« Ça » est un pronom démonstratif, alors que « Sa » est un adjectif possessif.

 

Comment faire son choix ?

 

Lorsque l’on peut dire « Cela », « Ceci » alors on emploie « ça »

Exemple : ça me plait (cela me plait)

Lorsque l’on peut écrire « son », « ses », alors on utilise « sa »

Exemple : il prend sa place (il prend ses places)

 

 

« Quoique » ou « Quoi que » ?

« Quoique » est une conjonction de subordination qui signifie « bien que ». « Quoi que » est une locution pronominale qui signifie « quelle que soit la chose qui ».

 

Comment faire son choix ?

 

Lorsque l’on peut dire « bien que » alors on emploie « quoique ».

Exemple : quoiqu‘elle fut heureuse, il lui arrivait de pleurer (bien qu‘elle fut heureuse…)

Lorsque l’on peut dire « quelle que soit la chose qui », alors on écrit « quoi que »

Exemple : quoi que tu fasses, tu te trompes (quelle que les choses que tu fasses …)

8 thoughts on “Français : réduire ses fautes d’orthographe (2)”

  1. Merci!
    Je suis en BTS mais malheuresement on préfere nous apprendre a “philosopher” qu’a ecrire correctement!
    A presque 21 ans, j’ai toujours etait incapable de comprendre quand est ce que je devais mettre:
    -“sa”, “ça”, “ce”, “se”.
    et depuis la lecture de cela, une “illumination”§
    Merci pour cela et pour ce site que j’ai immediatement ajouté a mes favoris

  2. leur et leurs

    Moi je fais comme ça :

    Les oiseaux font leur nids (Il n’y a que un nid par oiseau donc pas de “s”)

    Les ouvriers rangent leurs outils ( Ils ont plusieurs outils donc leur”s” )

  3. Bonjour,

    je suis prof de “culture générale et expression” et heureuse de voir chère Marine, que vous savez saisir les occasions pour vous améliorer. (Relisez tout de même la première règle A / à !!!)
    J’ai refait avec mes BTS CIM 1ère année toutes ces règles (homophones, accords des participes, orthographe des adverbes en -ment, conjugaisons et même syntaxe de la phrase simple, ponctuation…).
    Mes étudiants ne s’intéressaient pas plus à l’expression écrite qu’à la culture (je ne parle pas de philosophie, on n’est pas arrivé à ce stade !).
    On a repris tous les “trucs et astuces” pour bien écrire, avec exercices à la clé pour aucune amélioration…
    CONCLUSION 1 : si l’étudiant ne fait aucun effort, il ne progressera pas par magie quoi que fasse le professeur en face…
    CONCLUSION 2 : je me demande si je ne vais pas plutôt les faire philosopher cette année !

  4. pour Laurent :
    C’est = cela est. Exemple : C’est vrai (cela est vrai). On peut parfois remplacer aussi par “voilà”
    Exemple : C’est Laurent (Voilà Laurent).

    S’est = verbe pronominal. Il suffit de retrouver l’infinitif du verbe.
    Exemple : Il s’est réveillé (=SE réveiller).

    Le premier (C’est) est suivi d’un NOM ou GN (C’est Bidule / C’est la vie)
    Le deuxième (s’est) est suivi d’un participe passé (On s’est vu hier)
    Attention s’il y a inversion du sujet et du verbe dans le cadre d’une question :
    S’est-il enfin réveillé ? (infinitif toujours SE réveiller… donc S’est)

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